19 février 2016

Trépalium



Nous sommes loin des vaisseaux spatiaux et des combats au laser, mais cette série d'anticipation est excellente. Je craignais un traitement ultra-philosophique, mais ça a été bien traité.
La surpopulation et le développement technologique réduisent le besoin en main d'œuvre; à moins d'un changement de civilisation, notre société pourrait bien s'acheminer vers quelque chose ressemblant à ce que la série "Trépalium" décrit.
Une ville ceinturée par un mur, repliée sur elle-même, telle une forteresse; une société coupée en deux: 20% d'actifs d'un côté, 80% de chômeurs de l'autre; le mur étant là pour protéger les actifs.
Les "zonars" sont traités comme des inutiles et des indésirables. Les actifs sont les nantis, les privilégiés. Mais sous la surface, ça sonne faux au paradis. La ville a une architecture uniforme et rectiligne. Rien ne dépasse. Les actifs sont tous habillés de la même façon. Il n'y a pas de place pour l'individualité ou l'originalité. Ils ressembles à des robots. Ils ne réfléchissent plus, le seul but de leur vie étant de préserver leur travail et par la même occasion, leur statut. C'est comme s'ils avaient perdu toute humanité, toute dignité. Ils vivent dans la peur. Mais bien évidemment, tout mur érigé, fini immanquablement par s'effriter et par tomber, car il y a toujours des personnes pour espèrer et prêtent à se battre pour une vie meilleure.
Le mur sépare, mais quand un lien, si ténu soit-il, se crée, les certitudes s'écroulent, les repers bougent et l'angle de vue change. La révolution s'engage et la révolte suit.
Qu'a-t'il fallu pour que le mur de Berlin soit abattu ? Ou pour que le bloc URSS se morcelle ? Ou que la noblesse Française soit décapitée ?

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