07 septembre 2014

Troisième Humanité: les micro-humains, tome ll

 
 
Par Bernard WERBER
Á la fin du premier tome, Les EMACH sont découvertes, elles ont déjà sauvé des "Grands" et Emma 109 se retrouve seule dans les égouts de New York.
Quelques mois plus tard, la société Pigmés Prod "produit" des Emach pour un certain nombre de taches qu'elles accomplissent brillamment. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce que se pose la question de leur humanité: sont-elles ou ne sont-elles pas des êtres humains ? Là est toute la question. Si elle n'ont pas le statut d'être humain, les petites fées de David et d'Aurore sont non seulement corvéables à merci, mais ceux qui les louent peuvent en disposer comme ils l'entendent. Or, nous savons comment nous traitons ce que nous considérons comme étant notre propriété, que ce soit des objets ou des animaux. C'est un débat vieux comme le monde: les Africains, les Amérindiens, les femmes ont-ils une âme ? Non, dans ce cas, pas de problème: esclavagisme, génocide et zéro droit à la citoyenneté. Là pourquoi s'embêter à nourrir ou à soigner des créatures de 17 cm de haut qui pondent des œufs ? Une fois de plus, l'auteur nous parle de nous et de nos travers. Nous méprisons les autres espèces vivantes; nous détruisons notre planète en toute connaissance de cause, en occultant le fait que nous n'avons nul par où aller si la Terre devenait invivable. Nous sommes comme des enfants qui cassons nos jouets pour la satisfaction immédiate d'un désir, sans penser à ce qui va se passer ensuite.
Si le côté science-fiction peut rebuter certains parce que Bernard WERBER va très loin, il ne faut pas passer à côté de l'aspect philosophique de l'histoire. Ce n'est pas tant l'histoire mais le message qu'il veut faire passer qui est important.  Á chacun de comprendre. Posons-nous la question: comment, vers quoi pensons-nous évoluer ?

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