05 septembre 2009

Departures


Hier soir, incursion dans le cinéma nippon, en V.O. sous-titré (et oui !) et je ne le regrette pas car ça m'a beaucoup plus ! C'est l'histoire d'un violoncelliste qui perd son travail quand l'orchestre dans lequel il joue est dissout et choisi de partir se réinstaller dans sa ville natale avec sa femme. Il cherche du travail et la seule opportunité qui s'offre à lui est un emploi d'assistant dans une société qui offre un service de mise en bière. Il faut savoir que dans la culture nipponne, tout ce qui touche à la mort, au travail avec les morts est tabou et considéré comme impur. C'est très dure pour lui au début et naturellement Madame n'est pas au courant. Quand elle le découvre, c'est le drame ! C'est un très joli film, malgré le sujet, car il ne s'agit pas juste de prendre un corps et le mettre dans le cercueil. Il y a tout un rituel car la mise en bière se fait devant la famille du défunt ou de la défunte: le corps est lavé, habillé et maquillé sans que la famille voit ce qui pourrai les choquer; à aucun moment le corps n'est nu. Tout ce fait avec des gestes 100 fois répétés, de façon codifié, très précis et qui sont fait pour la famille. Ça permet aux vivants de commencer leur travail de deuil, de dire au revoir, parfois même de faire éclater des cris et permettre que les choses soient dites, aux abcès d'être percés. Ce rituel est tellement beau que ça rend la chose sublime. La philosophie derrière tout ça c'est que tout le monde meurt, que c'est inévitable et normal et que ça ne peut être qu'un passage vers autre chose, sans vraiment parler d'une religion en particulier. La B.O. est très belle: des morceaux de violoncelle, bien sûr. Le jeu des acteurs est un peu surprenant car les expressions sont exagérées, à la limite de la pantomime. Le japonais n'est pas une langue très agréable à entendre car je la trouve à la fois gutturale et traînante. Mais je ne regrette vraiment pas, j'ai vraiment aimé ce film.

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