29 avril 2021

Salut c'est Poule #50 par Pouloulou: L'alimentation responsable : une affaire de femmes ?

 


 

Chères lectrices, chers lecteurs, 

Nous avons fait le constat que nous comptons bien plus de femmes que d'hommes parmi les abonnés à notre newsletter. Alors nous nous sommes demandés : l'alimentation responsable est-elle un sujet qui intéresse davantage les femmes ? Plus largement, y a-t-il une vraie différence entre les hommes et les femmes face aux enjeux écologiques ?



Charge mentale et charge morale : le foyer et l'écologie reviennent aux femmes

En ce qui concerne la répartition des tâches ménagères, dont la cuisine quotidienne, ce ne sera probablement pas une surprise, les femmes en font plus. Les femmes en couple hétérosexuel gèrent plus de deux tiers des tâches ménagères du foyer (71%) d'après une étude de l'INSEE publiée en 2015. Ce phénomène, finalement, on le connaît et il est visible. En revanche, la charge mentale et la charge morale sont deux concepts qui passent un peu plus inaperçus et qui jouent un rôle important. 


La charge mentale ménagère ou domestique (appelée communément charge mentale) est un principe sociologique traitant de la charge cognitive portée par les femmes en couple dans le cadre de la gestion du foyer au quotidien.

C'est ainsi le fait de planifier, organiser, gérer, tout simplement devoir penser à une multitude de tâches comme "qui va garder les enfants pendant la fermeture des écoles ?", "il faudrait faire le ménage avant ce week-end" ou encore "que va-t-on manger ce soir ?". 

 


© « Fallait demander ! » par Emma, Un autre regard, Tome 2, Massot éditions, 2017. 

 

Cela vous parle ?

 

La charge morale est encore moins connue. Il s'agit d'un principe assez proche de la charge mentale, mais qui regroupe ce qui a trait à la morale, c'est à dire tout ce qu'on se doit de faire "moralement". La morale est bien entendu différente selon les personnes. La charge morale peut alors par exemple être la prise d'initiatives pour adopter des attitudes plus responsables au sein du foyer, comme décider de mettre en place une réserve de sacs réutilisables ou d'acheter des produits uniquement de saison. Encore une fois, il ne s'agit pas là de toujours faire les choses, mais bien d'en être à l'initiative.

Cette charge morale est très souvent à la charge des femmes. Ce sont elles qui vont se charger, au sein du foyer, d'apporter des changements dits plus responsables vis-à-vis de l'environnement. La YouTubeuse Coline explique la charge morale et l'illustre avec son exemple personnel : son conjoint est tout à fait ouvert à la question de l'écologie, mais TOUS les changements mis en place chez eux sont à l'initiative de Coline. 




Mais pourquoi ?

Nous sommes en 2021, a priori la différence entre les hommes et les femmes sur ces sujets n'est plus une histoire de droits. Alors, qu'est-ce qui explique que les sujets liés à l'écologie au sein du foyer dont l'alimentation responsable soient tant à la charge des femmes ?

Nous avons identifié plusieurs facteurs :

- notre société reproduit des stéréotypes et diffuse des images genréesSi l'homme peut trouver toute sa place derrière les fourneaux des grands restaurants, c'est bien la femme qui prépare le repas quotidien. Ce cliché, qui fut une norme pendant longtemps, porte encore une certaine réalité. Ainsi, Kilien Stengel, professeur à l’Université de Tours, directeur de l’ouvrage collectif : La cuisine a-t-elle un "sexe" ? Femmes - Hommes, mode d'emploi du genre en cuisine, s'exprimait fin 2019 sur France Culture : "Je crois que malheureusement et malgré tous les efforts qu'on fait actuellement, les stéréotypes ont encore la vie dure. [...] Je pense qu'il faudrait encore attendre deux, voire trois générations afin que le sujet soit totalement lissé." Certaines publicités véhiculent d'ailleurs de nombreux messages et images stéréotypés. Si vous voulez voir quelques perles à ce sujet, n'hésitez pas à faire un tour sur le compte instagram @PepiteSexiste.

tout ce qui est lié au "care", le fait de s'occuper des autres, est perçu comme très féminin. On retrouve cela d'ailleurs dans certains métiers très féminisés comme les infirmières (86,6% sont des femmes) ou les "nounous" (99,5% des assistantes maternelles et plus de 97% des "nounous" à domicile sont des femmes). Lorsque l'on parle des questions écologiques et environnementales, finalement on s'occupe de la planète, des enfants, des générations futures.

les communautés sur ces sujets sont à majorité féminine, ce qui peut renforcer le phénomène. Ainsi, sur les réseaux sociaux, les comptes liés à l'alimentation responsable, zéro déchet, minimalistes, sont en grande majorité féminins. Nous nous sommes par exemple concentrés sur certains groupes facebook liés au zéro déchet : une immense majorité de membres sont des femmes. Dans le cadre d'une création d'entreprise, l'entrepreneure Cassandre Milius a interrogé des hommes sur le sujet de l'alimentation responsable. Certains ont indiqué que les contenus et vidéos sur ces sujets sont souvent explicitement à destination des femmes. On peut comprendre que ceci n'encourage pas les hommes à s'investir sur le sujet, même si évidemment tout ce contenu leur est accessible.



Oui, les hommes s'investissent sur des sujets environnementaux, mais différemment

Partant du constat que 85% de ses clients sont des femmes, La Fourche (magasin d'épicerie bio en ligne) a réalisé une enquête en 2020 auprès d'un échantillon de 1000 abonnés, vivant en couple hétérosexuel. Notons que ces répondants sont probablement plus sensibilisés aux enjeux écologiques que la moyenne des Français puisqu'ils sont abonnés à un magasin bio.

Les résultats méritent de s'y attarder :

Oui les hommes sont concernés par les enjeux écologiques. Pour 71% des répondants, l'engagement écologique est partagé dans le couple.
Oui les hommes mettent en place des actions concrètes. Sur le sujet du compost, ce sont même les hommes qui s'en chargent à 61% !

Mais...

  • Les hommes s'investissent davantage dans la sphère publique que dans la sphère privée.

Ainsi, les hommes s'engagent davantage sur le sujet de l'écologie dans la vie publique (association, politique, conférence).
L'étude nous dit par ailleurs que les femmes sur-investissent la sphère privée et sous-investissent la sphère publique, principalement par manque de temps. 
 

  • Les hommes s'investissent davantage sur les tâches qu'ils jugent "viriles" (oui, nous aurions même pu doubler, voir tripler les guillemets).

Le compost serait une "activité plus manuelle et technique", ce qui expliquerait l'investissement plus important des hommes sur ce sujet que sur la cuisine quotidienne par exemple. Les tâches sont donc genrées.
 

  • Enfin, les hommes pensent faire plus de choses que la réalité.

Une forte différence de perception a été constatée entre les hommes et les femmes sur les tâches qu'ils font.
Ainsi, parmi les femmes, 72% estiment être à l'initiative des changements plus responsables (courses bio et zéro déchet, produits d'entretien DIY, réduire la viande, privilégier les vêtements d'occasion, cuisiner maison), 25% que l'initiative vient des deux membres du couple, 3% que l'initiative vient des hommes.
Parmi les hommes, 38% estiment que les femmes sont à l'initiative des changements, 42% que l'initiative est partagée, 21% que les hommes sont à l'initiative.
Si tous s'accordent à dire que les femmes en font plus, hommes et femmes estiment différemment leur implication selon les conclusions de l'étude. Notons toutefois un petit bémol par rapport à l'étude : les hommes qui ont répondu ne sont peut-être pas les conjoints de celles qui ont répondu, tous les répondants peuvent donc avoir raison (ceux ayant répondu -aussi bien hommes que femmes- sont en effet peut-être naturellement plus engagés que leurs conjoints et conjointes). 


Et voilà. 

Une petite note de fin pour vous tous qui nous lisez : tout ceci n'est qu'un constat global, une moyenne. Il y a des personnes formidables qui s'investissent sur les questions écologiques et au sein de leur foyer, aussi bien hommes que femmes. Merci à toutes celles et ceux qui rendent ce monde un peu meilleur. 

 

 

Et enfin quelques derniers chiffres et infos : 

  • D’après une étude menée en 2015 par le Pew Research Center (en anglais), dans 11 pays développés tels que l’Allemagne, les USA, le Canada, la Corée du Sud, les femmes sont plus préoccupées et se sentent plus directement concernées par le réchauffement climatique.
  • Les femmes mangent plus de légumes frais, les hommes davantage de pain et de fromage selon une étude récente de l'institut Kantar Worldpanel. « Nos goûts ne sont pas fixés par le cerveau mais par l’apprentissage et la culture », assure la neurobiologiste Catherine Vidal.
  • Le métier d'assistante maternelle n'a été ouvert aux hommes qu'en 1993 en France.
  • Cassandre Milius, qui nous a donné de nombreuses pistes pour construire cet article lance The Good Habits, une application pour s'inspirer et partager ses habitudes écoresponsables. Alimentation, mode, hygiène... pour faire partie des premiers à rejoindre cette communauté, rendez-vous sur son site. Nous souhaitons à Cassandre tout le meilleur dans cette aventure.
  • Pour tous les super-héros de l'alimentation responsable que vous avez envie de gâter, les coffrets-cadeaux Maman Poule et Papa Poule sont disponibles  >> ICI <<. D'ailleurs c'est bientôt la fête des mères et la fête des pères. 

 

 

27 avril 2021

Histoires d'instruments : luth, archiluth, théorbe


Plus je découvre d'instruments de musique et plus je trouve cela magnifique. Encore un superbe instrument dont je n'avais jamais entendu parler. Je trouve que les effets de mode nous limitent.

21 avril 2021

L'Illusion



C'est une bonne histoire, parfaitement écrite comme toujours, mais ça ne sera pas mon roman préféré de Maxime CHATTAN. Je ne l'ai pas trouvé très captivant, bien que la fin soit à la hauteur de sa réputation. Il est possible qu'à force, je m'habitue à l'univers "Chattam" et qu'il me faille une dose plus forte.

Ici, la critique vise la superstition et l'intolérance. Á trop vouloir rejeter un système et à chercher à en créer un autre différent et opposé, qui se révèle tout aussi autoritaire, on se retrouve à faire les mêmes erreur que ceux qu'on méprise.

15 avril 2021

Les délices de Tokyo- Bande Annonce VOST


J'ai regardé ce joli film hier soir. C'est plein de poésie et de tendresse. Ça rappelle que rien de remplace les vraies relations humaines et que l'isolement social n'a rien de bon. C'est bien dans l'air du temps. La morale de l'histoire c'est aussi qu'on peut passer sa vie à se morfondre et regretter ce qu'on n'a pas, ou apprécier ce qu'on a et prendre le temps de voir la beauté qui nous entoure. 

03 avril 2021

Salut C'est Poule #47 par Pouloulou

 

L'heure de gloire des bières artisanales! 🍺

Longtemps reléguée au rôle de « boisson du pauvre », simplement désaltérante et au goût insipide, la bière connait en France un engouement et une diversification sans précédent! De 50 brasseries artisanales en 2000, il yen avait 400 en 2011 pour monter à 2000 aujourd’hui ! Pour en savoir plus sur ce coup de foudre entre les Français et la bière, nous avons rencontré deux micro-brasseurs, Edouard, fondateur de la brasserie des Aigues Froides dans les Hautes Alpes, et Anthony, gérant de la brasserie Haut-Marnaise de Vauclair.


Un peu de science et d'histoire:

Si on doit la résumer, la bière, c’est un mélange d’eau, de malt, de houblon et de levure. Elle est obtenue par fermentation, quand les levures transforment les sucres des céréales en alcool et gaz carboniques.
Il est dit que la bière serait la plus ancienne boisson alcoolisée, apparue en Europe vers 5000 av. JC, et popularisée en Gaule sous le nom de Cervoise.
Les moines furent les 1ers brasseurs et eurent le monopole jusqu’à Louis XIV, d’où une empreinte encore très marquée des abbayes dans le marketing brassicole. La découverte de la pasteurisation en 1857 lance le mouvement de modernisation et d’industrialisation de la bière.
Au 20ème siècle, les 2 guerres mondiales et les politiques publiques menées contre l’alcoolisme conduisent à la quasi-disparition de la production de bière en France, réduisant le nombre de brasseries à une vingtaine dans les années 70.
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la bière connait un essor fabuleux avec la multiplication des kraft-breweries (micro-brasseries artisanales) qui confèrent à la bière une identité locale, des goûts plus recherchés, authentiques et naturels. C’est cet essor que nous connaitrons, 20 ans plus tard, dans l’hexagone.
Comment expliquer l'essor des bières artisanales?
La principale raison à cet engouement, selon Edouard (micro-brasseur dans les Hautes-Alpes), c’est « le ras-le-bol des gens de consommer des produits standardisés, et l’envie de se réapproprier ce qu’ils ont dans leur assiette» et dans leurs verres. Anthony (micro-brasseur en Haute-Marne) partage ce constat : « la culture bière se développe beaucoup, les gens ont redécouvert la bière. Avant elle avait une image de pochtron, c’était considéré comme la boisson des pauvres ; aujourd’hui les gens apprennent à la goûter, à l’apprécier et à éduquer leur palais».
La bière est partout, à la carte des grands restaurants, dans les émissions de cuisine ( comme Top Chef ), et les accords mets-bière viennent compléter ceux du vin. Le Chef sommelier du Shangri La témoigne « aujourd’hui, servir une mousse à la place d’un vin n’a rien de sacrilège ».
Les deux brasseurs nous alertent cependant sur les risques liés à cette explosion de micro-brasseries, que sont l’amateurisme et les reconversions sans formation. Pour Anthony, « il faut faire très attention car ce sont des métiers où les normes sanitaires et de sécurité sont très exigeantes ; on travaille un produit qui est vivant, donc les risques sont partout».
Edouard complète : « le marché de la bière en est au stade du marché du vin il y a 30ans », le métier est en train de se professionnaliser doucement, et le discours sur la bière devient plus expert.

Bières artisanales vs industrielles: quelles différences?

Tout d’abord, la taille de la brasserie : celles artisanales ont un maximum de production de 200 000 hl/ an (très rarement atteint, en moyenne elles tournent à 5000hL/an). Aujourd’hui elles ne représentent que 7% de la production française alors qu’elles sont plus de 2000 : c’est dire la taille des mastodontes industriels !
Á la différence de la plupart des bières industrielles*, les bières artisanales ne subissent ni pasteurisation, ni filtration, ni traitement. Anthony nous explique : «Quand on pasteurise, la bière n’évolue plus dans le temps, et c’est bien dommage car une bière peut se vieillir comme du vin**. On a un produit vivant jusqu’au bout ».
Du fait de la standardisation, les bières industrielles n’évoluent jamais d’une cuvée à l’autre. Selon Edouard, « l’avantage des micro-brasseries c’est […] l’obligation de se différencier dans le goût, d’innover sans cesse par rapport aux produits industriels qui sont standardisés.
Les micro-brasseries sont à l’écoute du marché, de ce qu’aiment et consomment les gens très proches autour de nous, et les amènent à consommer des produits qu’ils ne connaissaient pas ».
Une différence majeure également, c’est l’attention portée aux matières premières. Quand, dans la filière industrielle, tout est généralement fait pour casser le coût des matières premières afin d’augmenter les marges, et que les additifs sont monnaie courante*, un focus est fait sur la qualité et la localité pour les bières artisanales.
Á la brasserie des Aigues Froides, « les matières premières sont choisies avec attention, cela permet de faire travailler les gens près de chez soi. Par exemple, nous utilisons du malt produit dans le coin, nous imprimons nos étiquettes en Savoie, l’eau vient du massif des Ecrins ».
Le discours est similaire pour Anthony, qui bénéficie même d’un atout de taille : la brasserie est installée au niveau d’une source, initialement captée par des moines cisterciens en 1 550.
L’attention au local est également poussée au niveau des débouchés pour les 2 brasseries. « La bière c’est 90% d’eau, je ne vois pas l’intérêt de faire voyager de l’eau ».
Edouard va même plus loin avec le lancement prochain de son pub, dans une volonté de « faire venir les gens à moi, me recentrer sur ma vallée avec une vente au vrac et en fut ».

La bière artisanale, un produit responsable?

Grâce à cette attention aux circuits courts, les brasseurs artisanaux ont compris l’importance de s’ancrer dans une région et de valoriser ses savoir-faire et circuits de production et de distribution.
La fabrication de la bière reste encore aujourd’hui très consommatrice d’eau.
Cependant, Anthony nous explique qu’avec la multiplication des brasseries, et donc de la demande, les équipementiers ont suivi et permettent désormais aux brasseurs d’utiliser 2 fois moins d’eau qu’il y a une dizaine d’année, et de réutiliser l’eau pour différentes étapes de fabrication. Des efforts en ce sens vont se poursuivre.
Un autre déchet, produit en grande quantité par les brasseries, c’est la drêche : les résidus du brassage des céréales.
Mais les solutions ne manquent pas pour la valoriser ! Anthony, par exemple, donne ses 130 tonnes de drêche annuelle à un agriculteur du coin qui nourrit ses vaches grâce à ce superaliment. Pleins d’autres débouchés fleurissent, comme les produits alimentaires, à l’exemple des crackers ResurrectionMaltivor ou Ramen tes drèches ; et certains en font même du mobilier comme Instead !
On espère vous avoir donné envie d’aller toquer à la micro-brasserie la plus proche de chez vous, pour rencontrer des brasseurs locaux et vous laisser tenter par leurs bières! Nous remercions très chaleureusement nos deux supers brasseurs qui ont permis l’écriture de cette newsletter, grâce à leurs regards croisés sur la bière artisanale : Edouard Billy, Fondateur de la Brasserie des Aigues Froides, Hautes-Alpes.
Anthony Nury, maître brasseur et propriétaire de la Brasserie de Vauclair , Haute-Marne.

* pas de généralité bien sûr : certaines bières industrielles utilisent le même cahier des charges que les bières artisanales, mais elles restent en grande infériorité.
** Pour vieillir une bière, la conserver debout (à la différence du vin), à l’abri de la lumière et de la chaleur (14°max). Les bières à privilégier pour un vieillissement sont les bières fortes comme les Spéciales, les Triple. Un petit conseil culinaire pour finir 🐑🍺 On a demandé à Anthony et Edouard, quelle était la bière idéale pour accompagner un agneau de Pâques :
Anthony :
« une bière ambrée, cela se mariera très bien. »
Edouard :
« une bière fumée, tourbée, ou alors quelque chose de très rafraîchissant et un peu amer, comme une bière de saison, pour casser le côté sucré de la viande ».
Nb : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, la bière est à consommer avec modération.