Total Recall, Mémoires reprogrammées

Par Len WISEMAN

Je craignais un peu que ce film soit un simple copier-coller du film  de Paul VERHOEVEN de 1990. Fort heureusement ce n'est pas le cas. Exit la planète Mars, nous restons les pieds sur Terre.

La planète a été ravagée par des guerres chimiques, la rendant inhabitable sauf en Angleterre qui devient l'Union Fédéral Britanique, UFB et l'Australie qui en est la colonie, économiquement exploitée. Douglas QUAID est un simple ouvrier d'usine et marié à la jolie Lori. Il vit sur la Colonie et sa vie est tranquile et bien rangée. Seulement voilà: il s'ennuie et rêve d'autre chose, au propre comme au figuré. La société décrite dans le film est un état policier répressif où la population humaine est entassée sur un territoire restreint; secoué par des attentats attribués à la Résistance. Pour échapper à la morne réalité, Douglas QUAID pousse les portes de la société Total Rekall qui propose des souvenirs de vie rêvée et déclanche par là une réaction en chaine qui l'amène à poser deux questions. La première: où commence le rêve et où s'arrête la réalité ? Peut-on se fier à ce que nous voyons, touchons, sentons et entendons ? La seconde: qui sommes-nous ? Est-ce que nous nous résumons à être la somme de nos souvenirs ? Là encore il y a une dichotomie entre l'inné et l'acquis.

Comme toujours, les effets spéciaux sont impeccables et le rythme enlevé.